Durant le premier week-end de juin 2023, Haïti a été durement frappé par des inondations dévastatrices et des glissements de terrain. La ville de Léogane, située dans le département de l'Ouest, a été particulièrement touchée, avec un bilan provisoire de 20 décès selon les premières estimations.
Ces précipitations torrentielles ont causé d'importants dégâts matériels. En ce qui concerne le bilan humain, au moins 42 personnes ont perdu la vie et 11 sont portées disparues dans sept départements du pays. Selon les Nations Unies, plus de 13 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile.
Sur le plan matériel, plus de 7 400 familles ont subi des dommages considérables, avec des inondations qui ont détruit des centaines de maisons et endommagé les routes. La Protection Civile signale que certaines rues se sont transformées en véritables cours d'eau boueux. En réponse à cette situation critique, les autorités haïtiennes ont activé le Centre d'opération d'urgence nationale.
Cette catastrophe met en évidence la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles et souligne les défaillances en matière de prévention des risques.
Suite aux fortes pluies survenues le samedi 3 juin, plus de 1 500 personnes ont été évacuées dans le nord-ouest de l'Équateur en raison de graves inondations. Les précipitations soutenues pendant 12 heures consécutives ont provoqué la sortie de leur lit de six rivières, touchant ainsi plus de 12 000 personnes dans la région. Les quatres cantons les plus affectés sont Atacames, Esmeraldas, Muisne et Quinindé.
Ces inondations ont entraîné le déplacement de près de 12 000 personnes, laissant de nombreuses familles sans abri. Environ 3 000 maisons, 21 écoles et 4 centres de soins ont été inondés dans la province d'Esmeraldas. Heureusement, aucun décès n'a été signalé jusqu'à présent.
Face à l'ampleur des dégâts, plus de 600 militaires et policiers ont été mobilisés dans cette province frontalière de la Colombie. Les autorités ont également réagi en envoyant de l'aide humanitaire dans la province côtière d'Esmeraldas pour soutenir les sinistrés.
Le Danemark est actuellement confronté à une sécheresse sans précédent depuis 2006.
En effet, le pays n'a pas connu de précipitations depuis plus de deux semaines, ce qui est un record en 17 ans. On avait déjà observé une série de 14 jours consécutifs sans précipitations en 2007 et 2008.
Cette période de sécheresse est également observée dans l'ensemble de la région scandinave en cette fin de printemps, ce qui augmente considérablement les risques d'incendies de forêt, y compris en Suède. Cette situation est exceptionnelle pour un pays généralement caractérisé par des précipitations abondantes, tel que le Danemark.
L'agence de gestion des risques, Beredskabstyrelsen, a confirmé que le mois de mai 2023 a été le plus sec en quinze ans au Danemark. Les prévisions indiquent que les précipitations devraient rester faibles, voire inexistantes, dans les semaines à venir, ce qui accroît le risque d'incendies de forêt.
Le Bangladesh est actuellement confronté à une canicule d'une durée exceptionnelle, la plus longue qu'il ait connue depuis 50 ans. Cette situation a entraîné la fermeture de milliers d'écoles et la réduction de la production d'électricité, malgré une forte demande, en raison des difficultés économiques du pays. L'Asie du Sud-Est, est fortement impactée par cette vague de chaleur, avec des températures dépassant les 40 degrés Celsius dans la capitale, Dacca. Les populations les plus vulnérables sont les premières à subir les conséquences de cette canicule historique.
La canicule a commencé en avril, s'est prolongée en mai avant de s'atténuer pour reprendre davantage en ce mois de juin. Selon Bazlur Rashid, travaillant au département météorologique du Bangladesh : « Chaque été, le Bangladesh connaît des vagues de chaleur, mais celle de cette année est inhabituelle. Auparavant, une vague de chaleur ne durait que quelques jours, voire une semaine, mais cette année, elles ont duré plus de deux semaines ».
Le 3 juin, le district de Dinajpur, dans le nord du Bangladesh, a enregistré une température de 41,3 degrés, la plus élevée jamais enregistrée depuis 1958. D'après une récente étude de l'initiative World Weather Attribution, les canicules extrêmes qui ont touché le Bangladesh, ainsi que l'Inde, le Laos et la Thaïlande en avril, ont été rendues au moins 30 fois plus probables en raison du changement climatique.
Des conditions météorologiques extrêmes ont provoqué des perturbations majeures et des pertes en vies humaines dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, située dans le nord-ouest du Pakistan, au cours des journées des 10 et 11 juin 2023, d'après les déclarations des autorités responsables de la gestion des catastrophes.
Le district de Bannu a connu une accumulation de pluie de 27 mm en l'espace de 24 heures le 11 juin 2023. Dans le village de Kakul, situé dans le Tehsil et le district d'Abbottabad, une quantité de 38 mm de pluie a été enregistrée durant la même période.
Les conséquences tragiques de ces intempéries ont été particulièrement ressenties dans plusieurs villages du district de Bannu, où au moins 15 personnes ont perdu la vie et 100 autres ont été blessées. Environ 68 maisons ont été endommagées ou détruites, entraînant la perte de dizaines de têtes de bétail.
De plus, à côté de cela, les autorités pakistanaises ont commencé depuis lundi, à évacuer plus de 80’000 personnes suite à l’arrivé du cyclone Biparjoy, devant touché l’Inde et le Pakistan dans les prochains jour et qui pourrait être accompagné de vents pouvant atteindre les 120 km/heure.
Des inondations ont frappé les provinces de Granma, Las Tunas, Santiago de Cuba et Camagüey à la suite de fortes pluies qui ont duré du 8 au 9 juin 2023. Selon l'Institut de Meteorologie de Cuba (INSMET), Bartolomé Masó et Jiguani, dans la province de Granma, ont enregistré respectivement 360 mm et 280,3 mm de pluie en 24 heures précédant le 9 juin.
Contramaestre, dans la province de Santiago de Cuba, a reçu 248 mm de pluie, tandis que Vertientes, dans la province de Camagüey, a enregistré 237 mm pendant la même période.
Concernant le bilan matériel, des milliers de maisons ont été touchées, dont 279, totalement détruites. Près de 8 000 personnes ont été déplacées et selon les autorités et la presse officielle, 6 personnes ont perdu la vie.
Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, a qualifié cet événement de "sans aucun doute, atypique".