Par définition, le vent est un phénomène météorologique correspondant au déplacement d’une masse d’air d'une zone de haute pression vers une zone de basse pression. Il se déplace suite aux différences locales de température et de pression.
Le vent joue un véritable rôle, puisqu’il est l’acteur principal de l’oxygénation des océans, des lacs de montagne, par le biais de l’agitation et la mise en mouvement de ces surfaces. Il permet également le déplacement d’agents organiques et minéraux, expliquant la formation de certaines roches. Aussi, il influence le déplacement de population d’insectes volants, la migration des oiseaux et la formation et reproduction de certains végétaux.
La formation du vent à la surface de la Terre est liée à deux paramètres : la température et la pression.
Une masse d’air se réchauffe sous l’effet des rayons du soleil par exemple, ou au contact d’un milieu chaud. En effet, le soleil chauffe les mers et continents qui, par la suite chauffent l’air situé au-dessus d’eux. Cette masse d’air devient donc plus légère et s’élève en altitude au-dessus des couches plus froides. Ce mouvement créé une dépression.
À l’inverse, la masse d’air se refroidit et descend, créant une zone de haute pression. Lors de ce mouvement, l’air froid qui descend rencontre l’air chaud qui monte. La différence de pression et température entre ces deux masses d’air est finalement responsable de la création du vent.
Plus cette différence est élevée, plus le vent sera fort.
Le vent est caractérisé par la mesure de deux grandeurs : la direction et la vitesse.
Afin de mesurer sa direction, on utilise une girouette. C’est une plaque de forme variable, mobile autour d’un axe vertical, se plaçant au-dessus d’un toit ou d’un mât. Sous l’effet du vent, l’instrument se place dans le sens du vent, donnant donc sa direction.
Pour la vitesse, l’instrument utilisé est l’anémomètre qui sert, de manière générale, à mesurer la vitesse d’un fluide gazeux. Concernant la vitesse, des échelles ont été établies dans le but d’estimer l’intensité des vents.
Inventée en 1805 par Francis Beaufort, un amiral britannique, elle va de 0 à 12 et repose sur la vitesse moyenne des vents sur une durée de 10 minutes. Le niveau 0 correspond à une intensité nulle du vent. Le niveau 12 correspond à un vent très violent, classifié comme ouragan (vent soufflant à plus de 118 km/h).
Cette échelle a été mise en place par Théodore Fujita et Allan Pearson en 1971 et a été établie en fonction des dégâts provoqués. Elle s’étale sur 6 niveaux allant de F0 “légers dommages” à F5 “dommages incroyables”.
On peut distinguer quatre familles d'identification :
Voici quelques exemples de vents locaux en France :
Voici quelques records de vent dans le monde :
En 2010, l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) a homologué le cyclone Olivia frappant l’île de Barrow en Australie Occidentale, en 1996, comme le record du vent le plus violent jamais observé scientifiquement sur Terre hors tornades. En effet, lors de cet épisode, une rafale de 408 km/h a été enregistrée, avec un vent soutenu maximal sur 1 minute de 230 km/h.
Une série de tornades (66 au total) a touché cet État du Centre Sud des États-Unis, où un radar météorologique mobile a enregistré des vents d’une vitesse de 484 km/h (avec une marge d’erreur de plus ou moins 30 km/h). En effet une tornade F5 a frappé Moore et Bridge Creek, deux localités de l'Oklahoma dans la nuit. Une tornade a parcouru plus de 50 km provoquant la mort de 46 personnes, 800 blessés et 8 000 maisons détruites, avec des dommages estimés à 1,5 milliard de dollars.
Des records ont été enregistrés en haute montagne. Une rafale de 360 km/h au Mont Aigoual en 1968, et 320 km/h au Mont Ventoux en 1967.