L’ouragan Orlene s’est transformé en “ouragan majeur” de catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, le dimanche 2 octobre à l’approche de la côte pacifique du Mexique, selon le Centre national des ouragans des États-Unis (NHC).
Orlene a entraîné des pluies très intenses du sud au nord du littoral mexicain, accompagnées de vents violents jusqu’à 185 km/h et d’une forte houle.
Heureusement, l’ouragan a progressivement perdu en puissance. Le lendemain, lundi 3 octobre, il est passé en catégorie 1 au moment de toucher terre. Il a continué à s’affaiblir pour passer d’ouragan au stade de tempête tropicale. Aucun mort n’est à déplorer.
Une dépression tropicale s’est intensifiée pour devenir une tempête tropicale, baptisée du nom de Balita par le service météorologique de Maurice. Il s’agit du 2ème système de la saison cyclonique 2022-2023, qui s’avère être particulièrement précoce cette année.
Théoriquement, le début de la saison cyclonique est au mois de novembre, pourtant on compte déjà 2 tempêtes tropicales avec Ashley en septembre et Balita en début octobre. C’est assez inhabituel et cela contraste fortement avec la saison précédente qui fut une des plus tardives de l’histoire dans l’océan indien.
Un ouragan de catégorie 1 nommé Julia a frappé la côte caraïbe du Nicaragua le 9 octobre, avant de commencer à s’affaiblir puis se transformer en tempête tropicale.
Malgré sa rétrograde d’ouragan à tempête, sa puissance et les dégâts causés restent bien présents. Des vents violents et des pluies intenses ont entraîné des chutes d'arbres et des toits de tôle ont été arrachés. La ville de Bluefields au Nicaragua, qui compte 60 000 habitants était privée d'électricité.
La veille, le Système national pour la prévention des catastrophes du Nicaragua (SINAPRED) avait mis tout le pays en alerte jaune et mobilisé 400 agents de police, et un total de 6000 personnes avait évacué par le gouvernement.
Au Guatemala, 22 départements ont été placés en alerte rouge par les services de la protection civile à l'approche de la tempête. Au Honduras, le gouvernement a annoncé des délestages préventifs du barrage hydroélectrique El Cajon.
Au Salvador, les autorités ont également déclaré une alerte orange pour tout le pays, activant des unités de secours et des évacuations préventives dans les zones à haut risque.
Alors que le Soudan du Sud subit des inondations pour la quatrième année consécutive, plus de 900 000 personnes sont affectées. "Ces inondations ont tué du bétail et détruit des cultures, emporté des routes et des ponts, détruit des maisons, des écoles et des infrastructures de santé, et submergé puits de forages et latrines, contaminant ainsi des sources et faisant peser des risques de maladies d'origine hydrique", a déclaré l’ONU.
Dans l'État de l'Unité (dans le nord du pays), une des régions les plus touchées, la montée des eaux a provoqué dimanche la rupture de digues en deux endroits, menaçant d'inondation deux camps de déplacés et une base de la Mission de l'ONU.
Dans le Bahr el-Ghazal (État de l'ouest du pays), les pluies torrentielles ont provoqué l'effondrement d'un pont clé, coupant la voie d'acheminement de l'aide d'urgence à la population.
Ce phénomène météorologique vient aggraver les conditions déjà difficiles du pays. En effet selon la Banque mondiale, 80% des 11 millions d'habitants du Soudan du Sud vivaient en état d'"extrême pauvreté" en 2018.
Dans la nuit du 8 au 9 octobre, une forte pluie est tombée sur la ville de Nice. Météo-France enregistre 85 mm en 3 heures. La dernière fois qu’un phénomène pareil s’était produit, c’était le 3 octobre 2015 où 111 mm de précipitations étaient tombés à l'aéroport de Nice.
Nos stations HD Rain installées à différents emplacements de la ville de Nice ont relevé d’importants cumuls de pluie : près de 70 mm à Tour Rouge (au niveau du port), et 105 mm à Saint-Isidore (quartier situé au nord-ouest) sur la journée du 9 octobre entre minuit et 18h.
Mais malheureusement ce n’est toujours pas suffisant pour compenser la sécheresse des derniers mois. La sécheresse dans la région reste particulièrement marquée puisque le déficit de pluie par rapport à la moyenne des 30 dernières années est de presque 50%.
Comme nous l’expliquions dans notre article “Pendant la sécheresse, la pluie ne sert (presque) à rien” les pluies, bien qu’elle soient intenses, ne pénètre pas et ne permettent pas la recharge efficace des nappes phréatiques. Au contraire, l’eau va plutôt ruisseler sur le sol. L’idéal serait une pluie régulière et non une grosse pluie orageuse comme c’était le cas.